13/03 : RÉPÉTITION PUBLIQUE DE L'OPPB (réservée aux étudiants) - LE FOIRAIL

20h30 - gratuit et réservé aux étudiants

 

réservation en ligne iCI

 

Jeunesse et féminité en avant dans ce programme avec Camille Pépin, compositrice de 33 ans et Marie-Ange Nguci, talentueuse pianiste.

 

Lauréate de plusieurs concours et plusieurs prix, Camille Pépin est l’une des compositrices les plus prestigieuses de sa génération. En 2020, elle est compositrice de l’année aux Victoires de la Musique Classique. Au carrefour de l’impressionnisme français et du courant répétitif américain, son univers sonore personnel trouve son inspiration dans la nature ou la peinture. L’art de la couleur s’y exprime avec autant de science de l’orchestration que d’imagination poétique. A seulement 33 ans, Sa musique est interprétée par les plus grands orchestres dans le monde. 

 

Dotée d'un talent très précoce, Marie-Ange Nguci a été admise au Conservatoire de Paris à l'âge de 13 ans dans la classe de Nicholas Angelich. Elle étudie la direction d'orchestre à la Musik und Kunst Universität de Vienne et est admise à 18 ans à un doctorat en musique à la très réputée City University of New York.

 

Ce "Pur diamant", telle que révélée en 2018 dans Classica, a depuis acquis une notoriété mondiale : de haut de ses 26 ans, Marie-Ange Nguci parcourt les plus prestigieuses scènes et se produit avec les plus grands orchestres, dont récemment le NHK Symphony Orchestra au Suntory Hall de Tokyo sous la direction de Paavo Järvi.

 

Camille Pépin - Aux confins de l’orage (2021)

Aux confins de l'orage est une œuvre inspirée de trois phénomènes lumineux transitoires qui précèdent un orage. Ils se produisent dans la haute atmosphère et sont invisibles depuis la Terre (on ne peut observer que des éclairs). Pour mettre en musique sa représentation de ceux-ci, Camille pépin a imaginé des couleurs orchestrales propres à chacun. Les ''Sphères Jaune-Orange'', disques de lumière rayonnant dans l’espace en cercles concentriques. Issus d'un impact électromagnétique, ils changent de couleur au cours de leur propagation, passant du jaune au rouge-orange. 

 

Puis naissent les ''Sylphes Rouges'', d'un agrégat tonitruant, plus basses dans la mésosphère. Ce sont des filaments liquides et incandescents s’écoulant vers la Terre et se résolvant en tourbillons lumineux d’un rouge intense. Le dernier mouvement s'ouvre sur un épisode venteux, sombre et mystérieux. Avec les couleurs graves de l'orchestre, il assure la transition vers la stratosphère. C’est dans cette couche de l’atmosphère la plus proche de nous que les "jets bleus" volent à une vitesse hallucinante. Ces véritables coups légers, à la fois brefs et rapides, sont joués par les bois teintés de l'éclat des claviers. Au milieu de ce mouvement très vivant, apparaît un moment suspendu et cosmique, une brève accalmie avant la tempête.

 

Modeste Moussorgski - Les Tableaux d’une exposition (1874)

 

C'est à la mort de son très grand ami peintre Viktor Hartmann à 39 ans que Moussorgski, bouleversé par cette tragique nouvelle, compose cette œuvre monumentale pour lui rendre hommage. Modeste Moussorgski a lié des amitiés très fortes tout au long de sa vie, n'ayant pas fondé de famille, il accorde une importance particulière à ses proches amis. Certains des tableaux présentés lors d'une exposition en hommage au peintre lui inspirent différentes émotions, tantôt cocasses, tantôt évocateurs des souvenirs d'enfance, tantôt bouleversants parce qu’ils touchent à des émotions intimes comme l’évocation de la mort, ils éveillent aussi en lui des grands sentiments liés à l'histoire de leur pays. Suite à la visite de l’exposition, il décide de composer une série de pièces mettant en musique dix peintures qui l’ont particulièrement touché. 

Dans les tableaux d'une exposition, Moussorgski reproduit en musique l’idée d’une visite de l’exposition du peintre Hartmann, chacun des arrêts devant les tableaux provoquant l’écriture d’une nouvelle pièce. Pour lier chacun des mouvements, il compose ce qu’il a appelé une « promenade » dans laquelle il reconnaît avoir voulu transcrire ses émotions au fil de la visite. C’est ce qu’on appelle une « musique à programme », forme de composition caractéristique de la fin du XIXe siècle, dans laquelle le compositeur s’inspire d’une œuvre picturale, littéraire ou autre pour nourrir son inspiration. Lui qui compose habituellement lentement, laborieusement, et termine rarement ses pièces, ne met que 3 semaines à écrire les Tableaux d’une exposition, composition qui deviendra un chef-d'œuvre mondialement réputé, alors que Modeste Moussorgski terminera sa vie dans la pauvreté. 

 

 




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